La race Limousine

Vache de la race limousine

La race limousine, issue du massif central occidental – dont les sols sont granitiques-acides, et le climat marqué par des extrêmes de températures importants – s’est parfaitement acclimatée aux Coteaux du Lyonnais. La limousine est une vache rustique, dotée d’un fort instinct maternel, valorisant bien le terroir. Elle est également reconnue pour sa qualité bouchère incontestable. Il s’agit donc pour nous d’un choix guidé par l’élevage, l’adaptation au terroir, et par la qualité finale du produit.

L’alimentation

Nos vaches sont nourries à partir des fourrages de l’exploitation. Au printemps, l’herbe est abondante dans les prairies ; vaches, génisses et veaux broutent à volonté.

Lorsque l’herbe sur pied ne suffit plus, en été au pré, ou en hiver en bâtiments, nous complétons leur alimentation avec des fourrages récoltés-stockés. (foin, enrubanné)

Des céréales de la ferme, ainsi qu’une faible proportion de complémentation protéique non OGM achetée à l’extérieur sont également distribués pendant la période de lactation des vaches et lors de la finition des animaux de boucherie, de manière à pourvoir à leurs besoins métaboliques plus importants.

Les bienfaits de l’élevage dans le maintien des agrosystèmes

De nos jours, l’élevage bovin est souvent montré du doigt par les médias, notamment à cause des émissions de méthane. Malheureusement, les analyses exposées sont souvent incomplètes.

Depuis la nuit des temps, l’élevage est intégré à l’activité du paysan. Cela lui permet de fertiliser ses céréales grâce aux déjections, d’améliorer ses sols grâce aux prairies, de produire des protéines pour son alimentation…

L’homme a compris très tôt que cultures et élevage étaient complémentaires et permettaient d’augmenter leur productivité.
L’agriculture des 30 glorieuses s’est ingéniée à séparer, spécialiser les productions pour rationaliser le travail. Les impacts sont sans appel. D’un côté, on constitue des stocks de déjections animales dans des régions qui ne sont pas capables de les absorber, contaminant les milieux naturels (Bretagne). De l’autre on produit des cultures végétales à grand renfort d’intrants chimiques, dont l’impact écologique est catastrophique, tant au niveau de leur production, que de leur utilisation. La polyculture élevage, c’est réconcilier les savoir-faire du paysan dans un système plus durable.

L’élevage de ruminants, base de l’agriculture paysanne en France, a connu une perte d’empreinte sans précédent sur le territoire ces cinquante dernières années, au profit de surfaces céréalières toujours plus importantes. Ce ne fut pas sans conséquences sur la richesse des écosystèmes et la préservation des ressources. Par le maintien de l’élevage, nous souhaitons mettre en avant notre engagement pour l’entretien et la conservation des agrosystèmes qui nous permettent de produire des aliments de bonne qualité, jour après jour. Nous le faisons aussi pour les générations futures.